LE BLASON DE LA COMMUNE (son origine)
dans le *cartulaire manuscrit de Dom Robert Wiard, Histoire de l’Abbaye de Saint-Josse/Mer de 1674, sont retranscrites :
- la "charte sur la translation des reliques de Saint-Josse" de 1195 qui fait référence aux liens historiques de Saint-josse-sur-mer avec les comtés de Boulogne et du Ponthieu ;
- la "charte de commune Sancti Judoci Supra mare" de 1204, où est représenté un sceau qui correspondant au futur blason du village.
* Référence : manuscrit latin 12889 ( B.N.F.)
sceau figurant sur la charte de 1204
blason de Saint-Josse sur Mer :
- partie gauche : blason du comté de Boulogne "d'or aux trois tourteaux de gueules (rouge)"
- partie droite : blason du comté du Ponthieu "d'or à trois bandes d'azur (bleu)".
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On ignore la date d'officialisation du blason, aucun document ne l'atteste dans les archives municipales, mais par sa forme originelle « française du XIXème siècle » gothique; il paraît probable qu’elle soit de la première moitié de ce siècle.
Dans le livre des blasons "Armorial du Pas-de-Calais", sa composition y est décrite au conditionnel : les trois tourteaux représenteraient les trois hameaux de Saint-Josse/Mer et les trois bandes symboliseraient, quant à elles, les trois fleuves que sont la Somme, l'Authie et la Canche".
La tradition orale judocienne perpétue cette signification, car il se pourrait qu’avec le rattachement du hameau de Capelle à la commune de Saint-Josse/Mer dans la première moitié du XIXème siècle, que les trois tourteaux (blason du comté de Boulogne) furent transposés pour l’unité du village comme correspondant aux trois principaux hameaux de la commune que sont : Capelle, Le Moulinel et Villiers.
Pour en savoir plus, ouvrez le document joint.
Vers le milieu du VIIième siècle, Josse décède un 13 décembre dans la petite communauté monastique qu'il a fondée en un lieu appelé Sidraga ou Schaderias. On peut le situer près des sources actuelles dans le Bois de Saint Josse "fontaine aux Chrétiens, fontaine aux Chiens et fontaine des Bretons". Il est inhumé dans l'oratoire de son ermitage et préservé de la corruption pendant 40 ou 60 ans.
Pour en savoir plus, ouvrez le document joint.
Au milieu des bois, sur une hauteur, près de l'embouchure de la Canche et à l'emplacement de l'ancien monastère hospitalier "la Cella Maritima" (édifié sous Charlemagne et détruit par les invasions normandes du IXième siècle) débute au Xième siècle la construction de l'abbaye bénédictine de Saint-Josse. Elle s'achève an 1134, année de la translation du corps du saint de son tombeau vers une châsse.
L'église abbatiale va subir au cours des siècles des destructions partielles et répétées notamment lors des passages et des pillages des anglais et des espagnols, notamment au XVIième siècle. Reconstruite et restaurée à plusieurs reprises, les travaux les plus importants sont réalisés au XVIIIième siècle sous l'autorité de L'abbé de Saint-Josse Dom Etienne Moreau, futur évèque d'Arras.
Faute de religieux, l'abbaye est fermée en 1772. Le 16 avril 1791 elle est vendue puis détruite.
La tour de l'abbatiale se voyait de loin, elle servait de relais entre les guetteurs des rivages de Cucq et Trépied et les guetteurs de Montreuil sur Mer.
Il ne reste plus rien de cet édifice dont on pense qu'il se situait à la place du chateau actuel.
C'est sous la prélature de Mathieu de La Warenne (1496-1519) que fut édifié en avant et au sud-ouest de l'église abbatiale de Saint-Josse, une chapelle, dont l'architecture est du premier quart du XVIième siècle et qui offre beaucoup de détails appartenant à la Renaissance. Sur la façade de cette chapelle vint s'appuyer la nef, un bâtiment simple appelé également "la basse église". En 1866, il menace ruine et fut remplacé par l'actuelle construction en briques d'après les plans établis par l'architecte Emile Lavezzari.
Le chœur actuel est donc l'ancienne chapelle, ses murs extérieurs sont constitués d'un soubassement, à damiers en grés et silex surmonté d'un mur en craie, avec des contreforts. sur ce mur en pierre tendre, depuis le XIXième siècle le jour de pèlerinage les marins pêcheurs d'Etaples et de Berck viennent graver l'immatriculation de leur bateau en quête d'une protection divine. Cet ensemble de grafitti constitue un véritable registre d'immatriculation des bateaux, et pour l'essentiel, la possibilité de connaître le port d'attache, le nom du bateau avec les dates de construction de démolition et le nom du patron. La partie sud-ouest qui est exposée aux vents et pluies dominants, a subit les dégradations du temps et a perdu les marques votives.
L'intérieur est éclairé par sept grandes fenêtres en tiers-point, leur ébrasement est creusé d'une gorge profonde, elles sont habillées de vitraux et refendues par deux meneaux modernes. Sous leur appui règne à l'intérieur de l'église un beau cordon sculpté de pierre, orné de feuillages, de tronc d'arbres et de banderoles. La voûte gothique se compose de deux travées de croisées d'ogives, la seconde, à six branches, couvrant aussi le chevet qui a trois pans. Les nervures prismatiques retombent sur de jolis dais encore flamboyants, avec quelques influences Renaissance; remplis de flammes, d'accolades, de monstres, de fleurs… les socles des dais portent des croix pattées de consécration. Aux deux côtés du maître-autel les dais sont armoriés, à gauche avec les armes de l'abbaye de saint-Josse et à droite les armes de Mathieu de La Warenne. Dans la première travée au sud s'ouvre un petit portail en plein cintre, avec archivolte en accolade surmontée à l'extérieur d'une niche de style renaissance, en face au nord, à l'intérieur une porte donne accès à la tourelle carrée de l'escalier en vis en pierre, qui conduisait à un campanile.
L'intérieur de la nef fut reconstruit en style ogival de façon à s'intégrer avec le chœur existant, au sud les vitraux d'un modernisme sont de l'artiste boulonnais Lhotellier et au nord les vitraux sont du verrier Lillois Depienne.
Les pélerinages de Saint Josse sur Mer, s'inscrivent dans le cadre d'une neuvaine qui commence le dimanche de la Pentecôte et qui se termine le lundi de la Trinité. Ces derniers siècles, les marins d'Etaples et De Berck venaient nombreux y participer et chercher la protection du Saint.
Son origine
Sur le chemin du retour de son pélerinage à Rome, Josse passe par la colline de Bavémont. Là, on lui présente une jeune fille aveugle Juliule à qui il lave les yeux. Elle retrouve la vue. En souvenir du miracle, une croix en pierre est élevée sur la colline. Mais au fil des siècles et des guerres, la croix est endommagée ne laissant apparaître que sa base en grès qui fut surmontée d'une croix en fer. L'ensemble fut déplacé au XVIIème siècle dans un pré non loin de l'abbaye et que l'on nomma la " Croix Coupée".
Les temps forts de la neuvaine :
La procession de Bavémont.
Le mardi de la Pentecôte, les pélerins se rassemblent à l'église Saint Pierre et partent à pieds, bannière en tête, la châsse portée à bras, en direction d'Airon Saint-Waast.Après avoir traversé la grande plaine entre Saint Aubin et Airon, ils montent la colline de Bavémont, lieu du miracle, où est érigé un calvaire et une chapelle. Après la messe et le pique-nique, les pélerins rentrent à Saint Josse après avoir parcouru 12km.
Le dimanche de la Trinité, messe à la "Croix Coupée".
Sous une volée de cloches, à 11h départ de l'église saint-Pierre du village de la procession, avec en tête la bannière puis la châsse, qui se dirige vers une pâture a 500 mètres du village, où se situe la "Croix Coupée". Une grand'messe y est chantée en plein air. Après cette messe la procession regagne l'église et traverse le village au milieu d'une brocante et d'une fête foraine, où se mêle les cantiques avec les airs profanes.
Ce jour là, le bois de saint-Josse est ouvert à tous, laissant libre accès à la "fontaine aux chrétiens" où l'on peut y puiser de l'eau, et voir également la cabane de l'ermite appelée "ermitage de saint-Josse". De nombreux pèlerins et familles viennent également avec leurs paniers pique-niquer dans les sous-bois.
Josse se décline en : Iodocus-Jodoc-Jodok-Jodokus-Joost-Jouven-Judganoc-Judoc-Judocus-Judoce-Judec-Uzec
Josse est le fils de Juthaël qui régnait au VIIième siècle sur la partie nord de la Bretagne (Domnonée). Il fait ses études chez les moines de Lan-Maëlmon, près de Dinan.
Quand Juthaël décède, son fils aîné Judicaël lui sucède. Mais pour des raisons politiques, il cède la trône à son jeune frère Josse, qui à son tour, y renonce préférant s'engager dans la vie religieuse. Il se joint à un groupe de pélerins en partance pour Rome. Chemin faisant, les pélerins arrivent sur les barges de l'Authie et sont accueillis par le gouverneur du Ponthieu Haymon qui retient Josse comme chapelain.
Toujours à la recherche de l'absolu, et avec la connivence du duc d'Haymon, Josse s'installe dans un ermitage au bord de l'Authie, puis au bord de la Canche.
Il fonde une communauté monastique à la pointe extrême d'un plateau recouvert d'une forêt au pied de laquelle se profilait le rivage, c'est l'emplacement du village actuel. Il réalise alors son projet initial, faire le pélerinage à Rome.
Après son retour, Josse ne quittera plus ce lieu où il décède le 13 décembre 669. Sa dépouille est inhumée dans l'oratoire de son ermitage.
La "Vita Prima" écrite au Xième siècle décrit les différents miracles qui se sont produits à chaque étape de la vie du Saint.
La vie de Saint Josse figure dans le supplément du recueil hagiographique la "légende dorée" écrit vers 1260 par Jacques de Voragine, archevêque italien de Gène. Ce complément a été élaboré par Dom Mabillon (1632-1707) moine érudit à l'abbaye e Saint-Germain des Près à Paris.